Projet 2007
Le Parti socialiste s'est doté dans la nuit d'un projet pour 2007 qui engagera, selon François Hollande, le candidat du PS à l'Elysée, quel qu'il soit.
Le projet qui intègre par contre le rétablissement d'une mise sous tutelle judiciaire des allocations familiales pour lutter contre la délinquance, et donne sur de nombreux points satisfaction à Laurent Fabius. Ainsi l'augmentation du smic à 1 500 euros d'ici 2012, une de ces revendications essentielles est inscrite.
Ce projet, a déclaré François Hollande à la presse, "Ce n'est pas un projet sur lequel on pourra prendre sa liberté, où on pourra prendre ses distances, c'est le projet de tous les socialistes" !
Ce projet ne reprend pas l'idée d'un encadrement militaire des jeunes délinquants proposée par Ségolène Royal et la « favorite des sondages » dans la course à l'investiture socialiste a précisé que "le mot militaire" ne figurerait pas dans le texte, ajoutant toutefois que "toutes les solutions qui ont fait leurs preuves entrent dans les alternatives à la prison".
Ce texte intitulé "Réussir ensemble le changement" a été adopté à la quasi-unanimité des membres du Bureau national, seul trois responsables se seraient abstenus au moment du vote, dont Arnaud Montebourg.
Ce projet va être à présent soumis à la ratification des militants du PS et entraînera sans nul doute des commentaires de la part des citoyens de gauche non encartés au P.S.
Sa rédaction semble cependant assez souple permettant aux différents présidentiables d’en faire la base d'un futur "programme" une fois désigné par les militants or, "Un programme, c'est un projet et une personnalité", rappelait avec un fabiusien lors d'une interruption des travaux.
Ce texte permet des "avancées" dans les domaines social et institutionnel, et "C'est un texte qui va permettre d'avancer, qui met l'accent sur le dynamisme économique, sur le social, sur l'éducation, sur le logement", a indiqué Laurent Fabius.
Ce dernier peut-être satisfait car il avait proposé différents amendements essentiels et ces derniers ont très largement inspiré voir infléchi le projet qui est l’objet d’un coup de barre à gauche.
Rappelons l’essentiel des amendements réclamés par les fabiusiens.
Tout d’abord la nécessité que le titre même du projet affirme clairement l’urgence d’un vrai changement, ensuite que certaines propositions soient soutenues avec force et que certains débats récurrents soient enfin tranchés ( être plus offensifs dans la lutte contre les excès du capitalisme mondialisé et dans l’analyse de la mondialisation qui n’est pas un phénomène naturel auquel on ne peut rien, mais le résultat de décisions humaines et de choix politiques qu’il faut inverser à tous niveaux), affirmer et clarifier l’approche des enjeux de sécurité selon le principe « Mieux prévenir, mieux punir », défendre réellement l’emploi public, les services publics et la légitimité de l’action de l’Etat, être porteur d’un message clair et engagé envers l’école, l’université, nos étudiants « qui sont attachés au caractère national des universités et qui refusent l’augmentation des droits d’inscription ».
Concernant l’Europe se souvenir que le 29 mai 2005, une majorité de Français et d’électeurs de gauche ont refusé la dérive libérale de l’Union européenne et réaffirmé leur volonté d’une Europe plus solidaire et plus démocratique …
Ainsi donc, il semble que le message porté avec force par Laurent Fabius et ses amis a été entendu en haut, reste à le faire entendre chez nos concitoyens, car il est urgent de rassembler la gauche, de fonder une République nouvelle, d’agir pour le plein emploi et répondre à l’urgence sociale, faire barrage aux méfaits de la mondialisation financière, et relancer la croissance durable et l’Europe.
Ensemble nous démontrerons que la France a un avenir et que cet avenir n’est qu’à gauche
Tel est l’enjeu de 2007.