LA PAGAILLE

En prônant la manière forte pour lutter contre la délinquance des jeunes, Ségolène Royal attise le mistral diviseur et relance la pagaille chez les socialistes !

La candidate officiellement candidate à l'investiture socialiste mais officieusement déjà installée par médias et sondages interposés » pour l’élection présidentielle de 2007 souhaite des «internats éducatifs» pour y placer les élèves qui perturbent les collèges, un «encadrement militaire» pour les délinquants de plus de 16 ans et la mise sous tutelle des allocations familiales lorsque les enfants commettent des incivilités.

C’est ce qui confirme que son programme ne collera pas forcement avec celui du projet socialiste ! Souvenons-nous qu’en décembre dernier, le PS condamnait la volonté du gouvernement de rétablir la suspension des allocations familiales aux parents défaillants et dans un communiqué indiquait «Une telle mesure va encore dégrader la situation de nombreuses familles» et, après les émeutes de l'automne, elle «risque d'aggraver les tensions» dans les banlieues ! D’ou l’embarras de François Hollande…

Ségolène Royal a fait le choix de la rupture et offre à ses challengers la faute qu'ils attendaient.

«On ne gagne rien à vouloir dépasser son adversaire sur son propre terrain. On a un Sarkozy dans ce pays, pas besoin d'en avoir deux», a tranché hier Dominique Strauss-Kahn, quant à Jean-Christophe Cambadélis il estime que «La militarisation de la sécurité, ce n'est pas l'ordre juste, mais juste l'ordre» ».

Laurent Fabius a dit n'être «pas partisan de la surenchère.» car «Si on prend les mêmes recettes que M. Sarkozy, on ne va pas arriver à de meilleurs résultats.».

Jean-Luc Mélenchon résume ainsi la situation et l’avenir : «Il n'y a aucune chance que tous les socialistes se rassemblent sur une telle ligne réactionnaire».

Cependant il est évident que Ségolène Royal n'a pas choqué toute la gauche. L’aussi candidat Jack Lang a rappelé que dans les DOM, le service militaire adapté permet à des jeunes en difficulté d'apprendre un métier grâce et qu'il a lui-même créé des internats éducatifs quand il était ministre. Cependant depuis cette première déclaration il a réajusté son propos soulignant qu’il préfère cependant les «méthodes éducatives» aux mesures «militaro-policières» ! Seul Manuel Valls, proche de Lionel Jospin, «se retrouve» dans les propos de Royal mais prévient : «Si cela nous divise, on est fichus » !.

Et si en définitive, Ségolène recherchait cette division de la gauche pour mieux pouvoir ratisser « au centre » ?

Pierre GRIMAUD NOW

Comments

[amelie]

Tous les matins lorsque j’entends à la radio que les « socialistes » apporteraient majoritairement leur soutien à S. Royal, je me pince car j’espère encore faire un mauvais rêve. Comment peut-on être de gauche et la suivre aveuglément ?
Amélie