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Millenium Graindesel
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19 septembre 2006

Aprés Lens : revue de presse

Le Parisien

Laurent Fabius, théatral et percutant : 17/20

D'une voie grave et pénétrée, Fabius qui prend la parole en dernier captive la salle d'emblée en évoquant la disparition d'une figure locale. Puis s'en prend violemment à Nicolas Sarkozy, « homme dangereux » et « futur caniche du président américain ». Sans la nommer, il réfute à plusieurs reprises les thèmes ou positionnements de Royal. Sur la stratégie d’abord : « le rassemblement ne peut s’opérer que sur des positions authentiquement de gauche. » Sur la carte scolaire ensuite : « c’est un outil fort de la mixité sociale. » Sur les sondages enfin : « ils n’ont aucune valeur au niveau de la prédiction : la réflexion ça existe, le débat, ça existe, l’engagement, ça existe. » Enfin, la voix brisée, semblant au bord des larmes , il termine évidement sur Jaurès, et soulève la salle. Multiples acclamations, public emballé.

Reuters

Plus de trois heures après la fin du débat, Laurent Fabius serrait toujours des mains et signait des autographes sous un chapiteau où déjeunaient plus de 1.000 personnes.

20 Minutes

Laurent Fabius a conquis samedi l'auditoire lensois, en creusant seul son sillon du candidat à gauche toute. [..] « Fabius m'a impressionné, explique Guy, fonctionnaire à Arras et militant ségoléniste. Il est le meilleur candidat de gauche, mais pourrait-il pour autant battre Sarkozy ? »

Le Figaro

De tous les intervenants, il est le seul à assumer clairement des différences avec ses rivaux. [..] Orateur talentueux, il parvient à enflammer l'assistance, notamment lorsqu'il s'en prend au candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy [...]. La salle exulte. [..] En citant Jaurès, il finit, ému et à nouveau longuement applaudi.

La République des Pyrénées

En fait, si vrai choix il doit y avoir chez les socialistes le 16 novembre prochain, il pourrait sans dommage être réduit à une confrontation entre S. Royal et L. Fabius: une gauche moderniste face à une gauche traditionaliste. Cela ne laisse qu'un mince espace aux autres.

Agence France Presse

Un ton au-dessus des autres postulants à l'investiture PS pour 2007 (Dominique Strauss-Kahn et Jack Lang notamment), les deux anciens Premiers ministres sont sortis du lot dans le Pas-de-Calais. Ils ne sont pas toutefois dans la même situation: M. Fabius a exclu de s'effacer devant M. Jospin, tandis que l'ex-leader de la gauche plurielle doit, pour "y aller", convaincre MM. Strauss-Kahn et Lang de se retirer à son profit.

Libération

C’est un Laurent Fabius très offensif qui a rappelé ses propositions, notamment la hausse du Smic. Et, aussi, sa motivation : «J’ai l’intention d’être candidat à l’investiture. Je le souhaite.» Et de s’offrir, après une sortie sur l’importance jugée démesurée des sondages, destinée à Ségolène Royal qui semble avoir définitivement fait le break en la matière, le champion de la droite, «qui se fixe comme objectif d’être le futur caniche du président des USA.»

Une intervention offensive, qui attira à son auteur les plus vifs applaudissements.

Associated Press

Alors qu'on lui demandait à l'issue de son grand oral si la réunion de Lens aura fait bouger les lignes au PS, l'ancien Premier ministre a répondu, modeste: "c'est à vous de juger". "J'ai essayé de montrer que, tout en partageant beaucoup de choses avec les autres candidats, il y a des points sur lesquels il fallait trancher". "Il y a des orientations de fond sur certains points qui peuvent être différentes", a-t-il dit.

[..] Devant un public lensois séduit, qui a largement voté contre la Constitution européenne en mai 2005, l'ex-leader du "non" a continué à sculpter son image de "candidat du pouvoir d'achat", "authentiquement de gauche": hausse "immédiate" du SMIC de cent euros pour le porter à 1.500 euros au moins d'ici 2012, retour de GDF dans le giron public ou "excellence environnementale" avec une "loi programme" sur cinq ans.

Nice-Matin

L. Fabius, champion toutes catégories de l'art oratoire

Agence France Presse

Outre Mme Royal, l'ex-leader de la gauche plurielle et Laurent Fabius, candidat déclaré à l'investiture alors que M. Jospin hésite encore, se sont partagé les applaudissements les plus nourris. Ecouté au début dans un silence impressionnant, M. Fabius s'est lancé dans une diatribe anti-Sarkozy, traitant le président de l'UMP et probable candidat de "futur caniche du président des Etats-Unis".

Reuters

Alors que les sondages le classent dernier ou avant-dernier de la compétition interne, Laurent Fabius a fait jeu égal avec [Ségolène Royal et Lionel Jospin] à l'applaudimètre. [..] L'ancien Premier ministre a également dénoncé l'omnipotence des études d'opinions. "Si on écoutait les sondages à quoi servirait les débats?". "Il faut que ce soit par la réflexion, par l'intelligence, le débat maîtrisé, amical, que petit à petit vous les militants vous vous forgiez votre conviction".

Le Monde

Après son intervention réussie, à Lens, devant les militants du Pas-de-Calais, qui ont chaleureusement applaudi son discours, samedi 16 septembre, suivi à la télévision par les autres, l'ancien premier ministre a reçu une pluie de messages de félicitations. [..]

Les amis de Lionel Jospin n'ont pas été les plus avares de compliments, même parmi ceux qui, comme Bernard Poignant, président du groupe socialiste au Parlement européen, ne cachent pas leur hostilité depuis le référendum sur la Constitution européenne. [..]

La conclusion de M. Fabius, "la gauche et la France sont deux causes superbes et cela vaut qu'on y consacre toute une vie", ne peut laisser insensible M. Jospin. [..] A Lens, dans la salle attenante au hall Pierre-de-Coubertin où se sont retrouvés les présidentiables, les deux hommes se sont longuement parlés. A deux pas, d'autres, comme le député du Nord Yves Durand, proche de Martine Aubry, louait le "talent" de l'ancien premier ministre de François Mitterrand. "Fabius s'est défoncé", notait de son côté Pierre Mauroy. Parmi les militants, certains se disaient "ébranlés" à la sortie. "Il m'a bien surprise. Même s'il est loin dans les sondages, je m'en fiche, je crois que je vais voter pour lui", affirmait à la sortie une jeune femme de 26 ans.

UN FRISSON DANS LA SALLE

Connu pour ses talents d'orateur, M. Fabius a touché l'assistance quand il a laissé paraître son émotion. Seul le député de Seine-Maritime a ouvertement parlé de sa candidature à la tribune. "Je m'y suis préparé et je me sens la capacité, comme d'autres, à l'être." Seul aussi, il a évoqué les sondages annoncés par "un mot plus personnel", provoquant ainsi un petit frisson dans la salle. "Il faut que ce soit par la réflexion, l'intelligence que, petit à petit, vous vous forgiez une conviction, a-t-il lancé aux militants. La réflexion, ça existe ; le débat, ça existe ; l'engagement, ça existe !"

Souvent accusé d'insincérité, M. Fabius est apparu, samedi, comme l'un des intervenants les plus sincères : "Sur l'essentiel, nous sommes d'accord. Mais il y a des points où il faut aller plus loin." Il est ainsi le seul à avoir nettement rejeté la suppression de la carte scolaire. "Je ne serai jamais sur cette position-là !", s'est-il écrié. Enfin, sa diatribe contre Nicolas Sarkozy lui a attiré la sympathie du public.

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Commentaires
N
Je ne pense pas qu'une majorité de journalistes présents à Lens aient décidé de rouler pour Fabius. Mais la réalité est ainsi il a "décollé". Voici un complément d'information :<br /> <br /> "Grand oral de Lens : Fabius à l’applaudimètre...<br /> Par Clotilde Monteiro (Politis)<br /> <br /> <br /> Laurent Fabius aura, en effet, été le vainqueur incontesté à l’applaudimètre ; seule Ségolène Royal a peut-être réussi à rivaliser par l’intensité et la durée des applaudissements qui ont ponctué son intervention. Nul doute que l’ex-(plus jeune) Premier ministre a su tirer parti du tirage au sort. En intervenant l’avant-dernier, Laurent Fabius a eu toute latitude pour se démarquer de ces prédécesseurs et faire impression sur son auditoire. Il choisit pour commencer de s’arrêter beaucoup plus longuement sur l’épouvantail Nicolas Sarkozy brandi par tous : « Sarkozy est un zélateur du Président américain. Nous n’avons pas besoin d’un candidat qui se fixe pour objectif de devenir le caniche de Bush ! » Les militants applaudissent à tout rompre. Il hausse le ton pour dire qu’il faut faire passer « le Smic à 1 500 euros, parce que 20 % de la population est au Smic, et surtout des femmes ». Et il affirme : « Si on est de gauche, on doit être capable d’augmenter d’abord les petits salaires. » Nouveau tonnerre d’applaudissements. Après s’être opposé vivement à tout aménagement ou à la suppression de la carte scolaire, il saisira les militants par les sentiments en se référant à Jaurès : « Le courage, c’est de se donner aux grandes causes, sans savoir si l’avenir réserve une récompense. » « Ce que je dis, conclut-il la voix rauque d’émotion, c’est que la gauche et la France sont de grandes causes, et cela vaut qu’on s’y consacre toute une vie. ».<br /> <br /> Sans rancune, mais je suis une militante qui aime mettre les points surles "i" !<br /> Nathalie
S
Cher Pierre,<br /> Mon propos n'a d'autre but que de mettre en garde les camarades (y compris moi- même) contre les yeux de Chimène que nous pouvons avoir pour tel ou telle candidate en sélectionnant tous les articles ou parties d'articles qui mettent en valeur notre "champion de notre parti" au point de fausser notre libre arbitre. A s'accorder des auto-satisfecits entre gens convaincus,nous faussons notre objectivité, nous l'avons payé cher en 2002. En élargissant nos jugements, nous avons plus de chance d'approcher l'objectivité. Ceci n'enlève en rien les qualités de Fabius qui doivent l'imposer, si elles sont reconnues comme telles, par une majorité de camarades.<br /> On pourrait faire aussi une revue de presse dityrambique pour Ségolène, Hollande, DSK...<br /> Ne cherche pas, à travers ces lignes, qui aura la faveur de mon vote, j'attends le dépot des candidatures pour me décider, tellement les engagements se ressemblent pour certains.<br /> Avant de terminer, je ne résiste pas à l'envie de te demander de lire ce journaliste de MAGUE, entité totalement indépendante éditorialement, ne défendant aucune idéologie particulière, publiant une thèse et la totale antithèse.<br /> "Le bal des candidats<br /> <br /> Alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que chacun tente de tirer la couverture à soi, ça n’a absolument pas été le cas. Chacun s’écoutait parler et ils s’applaudissaient entre eux, beaux joueurs.<br /> <br /> Jack Lang semble avoir été le grand déçu de cette journée : pas vraiment courtisé, souvent seul dans les couloirs, il s’est absenté du grand auditorium pendant l’après-midi, "un peu irrité par la tournure que prenaient les événements", ai-je entendu de la bouche d’une membre de son staff.<br /> <br /> Laurent Fabius ne fut pas très courtisé non plus mais il faut dire qu’il a été très assidu toute la journée, toujours présent dans les premiers rangs de l’auditorium, très attentif aux débats. Quelques proches venaient le saluer et prendre des conseils d’une oreille attentive mais il s’est illustré par une politesse et une écoute rares. De plus, son intervention sur le logement et la fiscalité fut absolument brillante, très argumentée et très convaincante ; elle s’acheva sous une pluie d’applaudissements.<br /> <br /> Comme je l’ai dit, DSK n’était pas là, ce qui est étrange pour un candidat à la candidature déclaré depuis longtemps. Jospin n’était pas là non plus mais ça n’a visiblement troublé personne...<br /> <br /> Ségolène Royal fut bien sûr la grande égérie de la journée. Hyper courtisée quoiqu’elle aussi très assidue, elle fut applaudie avant, pendant et après son intervention sur l’éducation et l’emploi. Assaillie par les photographes au moindre battement de cil, elle fut submergée par la foule et par la presse la fin de la journée.<br /> <br /> Enfin, François Hollande, toujours possible candidat, a fait une prestation époustouflante. Drôle, dynamique, en très grande forme, il fut très applaudi à chaque prise de parole, fit plusieurs démonstrations brillantes notamment sur le thème économiques, et surtout clôtura la journée avec un discours absolument enivrant, hilarant et convaincant. Ce n’est pas peu dire !"<br /> <br /> Tu vois, mon cher camarade, comment un même évennement peut être apprécié de différentes façons, voir totalement opposées.<br /> <br /> Amitiés
P
Cher Roger,<br /> Il me parait un peu "partisan" de dire que la la presse devient partisane lorsqu'elle relate simplement des faits. <br /> Amitiés
M
J'espère que Fabius,Jospin et peut-être DSK comprendront vite qu'il faut qu'ils fassent alliance pour assurer à notre Parti son maintien à "gauche".<br /> Macha
C
Sur ce blog tout acquis à Fabius, on se veut irréprochable et les façons pour le dire ne s'embarrassent pas de mensonges par omission,(ne jetons pas de l'huile sur le feu)."Mon programme est dans voici.....voici mon programme" est un argument indigne dans la bouche d'un camarade vis à vis d'uns autre camarade qui sollicite nos voix. Même Sarkosy n'a pas osé l'employer mais dont il se servira, sans aucun doute, pendant la campagne.Sélectionner une revue de presse partisanne en faisant croire qu'elle est unanime ne grandit pas son (ou ses)auteur(s). En quoi des talents d'orateur confère à l'homme, des qualités politiques et visionnaires. L'histoire nous a montré, malheureusement, souvent que non.<br /> Souffrez, chers camarades fabusiens, que je complète cette revue de presse par le commentaire d'un journaliste politique reconnu, par ses pairs, pour sa neutralité, si on peut l'être tout à fait, lorsqu'il s'agit de politique.<br /> <br /> Le sacrifice de François Hollande<br /> Par Alain DUHAMEL<br /> QUOTIDIEN : Mercredi 20 septembre 2006 - 06:00<br /> A Lens, lors du premier débat organisé entre les présidentiables du PS, ce n'est pas Ségolène Royal, malgré sa vaste popularité et son avance impressionnante dans les sondages, qui a récolté le plus d'applaudissements du public de militants. Laurent Fabius, le meilleur orateur du week-end, a été, lui, ovationné à plusieurs reprises. Lionel Jospin, chaleureusement accueilli, a remporté un beau succès populaire. C'est cependant François Hollande, clôturant la rencontre en tant que premier secrétaire, qui a déclenché le plus spectaculaire tonnerre d'applaudissements et qui a bénéficié, seul de son espèce, d'une ovation debout de toute la salle. Les militants du PS aiment leur premier secrétaire, savourent son talent, son humour et son agilité intellectuelle. Au fond d'eux-mêmes, ils doivent éprouver un sentiment d'injustice et une pointe de regret en le voyant relégué malgré lui dans le rôle frustrant de l'arbitre, contesté de surcroît, d'une compétition dans laquelle il aurait normalement dû figurer en bonne place. Les circonstances conduisent François Hollande à se sacrifier et à renoncer à un rôle dont il avait à la fois le désir et l'envergure.<br /> Son paradoxe est en effet qu'il est poussé à s'effacer et à se résigner à ne pas disputer les «primaires» pour lesquelles il était programmé. Dans tous les autres Etats de l'UE, le chef de file du principal parti d'opposition est tout naturellement appelé à diriger l'exécutif en cas de défaite de la majorité sortante. C'est ainsi que Tony Blair est devenu Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté, qu'Angela Merkel a été adoubée chancelière fédérale, que Romano Prodi a été appelé comme président du Conseil, et José Luis Zapatero comme président du gouvernement. Tous dirigeaient leur parti depuis plusieurs années, avaient supervisé le projet ou la plate-forme de gouvernement, avaient remporté des congrès et conduit des campagnes. Jusqu'alors, le parti socialiste français appliquait la même méthode pour l'élection présidentielle. François Mitterrand en 1974, 1981 et 1988, Lionel Jospin en 1995 et 2002 avaient exercé les fonctions de premier secrétaire et apparaissaient comme les leaders légitimes de leur famille politique. En théorie, François Hollande se trouve dans la même situation. Premier secrétaire depuis neuf ans, il a dominé plusieurs congrès successifs, conduit à maintes reprises le PS à la bataille électorale. A l'Assemblée nationale, il en est l'orateur principal, pugnace et sarcastique. Dans les débats, c'est un adversaire agile, il est assurément moins populaire dans l'opinion que chez les adhérents du PS, tant le rôle de chef de file de l'opposition imprime une image partisane et acide. François Mitterrand et Lionel Jospin, en leur temps, avaient connu cette difficulté-là. Une fois investis par le PS comme candidat à l'élection présidentielle, ils avaient cependant l'un et l'autre aisément conquis une popularité toute neuve. François Hollande possède donc la légitimité et les qualités nécessaires. Et néanmoins, on le voit bien, il est conduit à laisser passer son tour.<br /> Il porte naturellement une part de responsabilité dans cet effacement involontaire. Il a laissé Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn annoncer leurs ambitions bien avant de laisser percer la sienne. Il n'a pas dissuadé Ségolène Royal de se lancer dans l'arène ­ était-ce possible ? ­ malgré sa propre envie de le faire. Il n'a ni lancé un appel au retour de Lionel Jospin ­ difficile à partir du moment où la présidente de Poitou-Charentes caracole en tête ­, ni tenté de l'en dissuader. Les autres prétendants ont pu avancer leurs pions sans qu'il tente, ni parvienne à les bloquer. Simultanément, il n'a pu imposer une règle du jeu qui lui aurait permis de surgir au bon moment. Il a longtemps agi en premier secrétaire plutôt qu'en candidat potentiel, puis en candidat virtuel plutôt qu'en candidat réel. Son incertitude sur les intentions de Lionel Jospin l'a peut-être empêché de prendre l'initiative lorsqu'il aurait pu. L'envol inattendu de Ségolène Royal dans les sondages, le statut de favorite qu'elle a su conquérir l'a peut-être surpris (comme tous les dirigeants du PS), mais l'a à coup sûr embarrassé et paralysé. Face au succès actuel de sa compagne, il lui est impossible de concourir : il est donc la première victime du phénomène Ségolène Royal. Pire : non seulement la percée de Ségolène Royal l'empêche de courir sa chance comme c'était son droit le plus strict, mais elle le condamne à paraître suspect de partialité permanente aux yeux de tous les autres prétendants. En se sacrifiant pour elle, il s'affaiblit vis-à-vis des autres. En somme, Ségolène Royal triomphe en héroïne de Giraudoux, François Hollande souffre comme un personnage de Racine, alors que leurs rivaux les regardent comme un couple de Feydeau. Cette étrange distribution des rôles ne correspond même pas à la véritable hiérarchie des talents. Elle limite chaque jour davantage la marge de François Hollande. Il ne peut plus être candidat comme il le méritait, il peut de moins en moins peser pour réduire le nombre des prétendants à deux ou trois, comme ce devrait être sa vocation. Il ne peut en aucun cas soutenir ouvertement Ségolène Royal avant la désignation du candidat, il ne peut que la protéger. Son sacrifice grandit peut-être le compagnon, mais frustre certainement le politique.<br /> <br /> Voila, une description moins partisane de ce qui s'est passé réellement à Lens et conforme à ce que j'ai vu.<br /> Amitiés socialistes,<br /> Roger
Millenium Graindesel
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