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Millenium Graindesel
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22 août 2006

BAVARDAGES contre PROJET

La Fête annuelle de la rose de Frangy-en-Bresse aura beaucoup gagné en notoriété cette année. Son infatigable promoteur, le turbulent Arnaud Montebourg, pourfendeur de la Ve République, peu suspect de «blairisme» jusqu'ici et que l'on ne savait pas si souple, a fait le choix du ralliement à l'inévitable Ségolène Royal, ce qui en l’état lui permet de revenir sur le devant de la scène politique !

On pouvait espérer, que la rentrée politique de S. ROYAL savamment médiatisée, serait l’occasion de découvrir à minima la trame d'un programme voire l'esquisse d'un projet…

Râpé ! Fidèle à sa recette « politique », Ségolène Royal continue d'occuper le terrain par le biais d’une méthode simple et efficace : des formules, des paroles mais surtout ne rien dire, au point de se fixer, à Frangy-en-Bresse, une ambition sous forme d'aveu : «Je vais essayer de redonner de la cohérence à tout ce que je dis depuis des mois !»

La soi-disante encore que « candidate à la candidature socialiste » reprend à son compte grand nombre des thèmes chers à Nicolas Sarkozy (la valeur du travail, la récompense de l'effort, la responsabilité individuelle). Elle repeint en rose, ces sujet pour les présenter comme des valeurs progressistes, à tel point  que cette « présidentiable » est jugée trés inquiétante par la droite (ainsi que par d’autres « de gauche »).

Christian Estrosi multiplie les mises en garde et clame : «Nous avons perdu les cantonales, les régionales et les européennes en 2004, le référendum en 2005, et depuis vingt ans aucune majorité ne s'est succédé à elle-même», et rappelle que les Français sont systématiquement candidat à la rupture avec le passé. Avec le renfort de Brice Hortefeux qui passe ses vacances près de Cannes, à Mougins, non loin de la maison de vacances de François Hollande et Ségolène Royal il est une nouvelle fois monté au créneau lors d’un meeting tenu le week-end dernier à Nice . Meeting qui a permis à B. Hortefeux de bandériller Ségolène Royal : «Elle est créative, c'est la reine du copier-coller», a-t-il déclaré en se moquant de son site «Désir d'avenir», où, dit-il, « plusieurs économistes ont découvert leurs travaux publiés». Elle est «concrète», a terminé Brice Hortefeux, en rappelant que, lors d'un récent déplacement en Corse, elle avait déclaré : «Ne comptez pas sur moi pour parler de ce qui ne va pas.»

Reste, heureusement, que grand nombre de socialistes et de citoyens de gauche ne sont pas « des moutons » et font leur choix en fonction d’un projet politique et non en fonction de telle ou telle personne désignée par « les médias ».

Pour ma part, plus les jours passent plus je suis convaincu que le projet politique proposé par L. Fabius (projet qui a profondément marqué de son empreinte le projet socialiste approuvé par les militants) est le seul vrai projet d’avenir et je vous livre in extenso une réponse faite par L. Fabius à de ses camarades de "Rénover Maintenant".

« Bonjour à tous,

J'ai reçu de la part d'un camarade du courant "Rénover Maintenant" le message et les questions ci-dessous. Il m'a semblé que mes réponses pourraient vous intéresser. Les voici. Bonne lecture et n'oubliez pas de me faire part de vos commentaires.

Laurent Fabius.

"Laurent, cher camarade,

Je me permets de te solliciter en tant que militant du Parti socialiste, impliqué dans le courant Rénover Maintenant. A ce titre, j'ai milité pour qu'Arnaud Montebourg soit candidat à la candidature. Nous savons qu'aujourd'hui, il n'en sera rien. Il nous semble, à de nombreux camarades et à moi, que tu puisses représenter nos idées dans l'investiture présidentielle. Mais quelques questions demeurent, sur lesquelles nous aimerions avoir tes réponses. Je me permets de te les livrer toutes, tu les traiteras selon le temps que tu peux leur accorder : une par une ou toutes à la suite.

Nathanaël Uhl"

1 - A l'intérieur du Parti comme à l'extérieur, tu cultives une démarche assez "mitterrandienne". Est-ce qu'il n'est pas temps, au contraire, de rompre avec cet héritage ? Est-ce que ce n'est pas aussi cela la rénovation ?


L.F : Se souvenir de François Mitterrand ne consiste pas à abdiquer toute pensée aigue ou toute réflexion personnelle. Et certainement pas à négliger l’exigence impérieuse de rénovation. Quand j’évoque sa mémoire ou son message, je manifeste d’abord ma fidélité personnelle à un homme hors du commun, que j’ai accompagné dans la phase la plus décisive de sa vie politique. C’est à ses côtés que j’ai mené mes premiers combats politiques ; que j’ai partagé la passion de l’action locale et découvert l’expérience de ministères-clés comme le Budget, l’Industrie et la Recherche ; c’est lui qui m’a appris à agir en européen convaincu, mais aussi exigeant et c’est à sa demande que j’ai dirigé le gouvernement. Je lui suis reconnaissant de m’avoir accordé sa confiance, dans les bons et dans les mauvais moments. J’apprécie la loyauté et la fidélité. C’est pourquoi j’ai toujours refusé d’ajouter ma voix à la pluie de critiques qui ont pu se manifester durant les dernières années de sa présidence, y compris au sein du Parti Socialiste. Chaque homme, chaque bilan, chaque vie a évidemment ses « plus » et ses « moins », ses lumières et sa part d’ombre. Mais, j’ai toujours pensé que chez Mitterrand, les « plus » l’emportaient largement. C’est pourquoi j’ai été heureux de voir les socialistes désormais unanimement rassemblés autour de sa figure et de son action à Jarnac, en janvier, pour le 10ème anniversaire de sa mort.

Mais, au-delà de cette fidélité personnelle, la démarche mitterrandienne que tu évoques, et dans laquelle je me reconnais, est avant tout pour la gauche et pour notre pays, une démarche politique. Elle me paraît plus que jamais d’actualité à l’approche des échéances 2007. Elle tient en deux choix :

- d’abord ancrer le Parti Socialiste à gauche pour créer les conditions du rassemblement de la gauche autour des socialistes. F. Mitterrand savait que les stratégies dites de « troisième force » et d’alliance avec le centre conduisent la gauche à l’échec. Pour fédérer la gauche autour du PS, il a doté celui-ci d’une véritable volonté de transformation sociale. Ce choix ne s’est pas imposé sans mal car, déjà à l’époque, certains camarades avait un goût prononcé pour la pensée libérale et pratiquaient la « danse du centre ». Je n’en étais pas et je n’en suis toujours pas aujourd’hui, alors que ce débat est toujours d’actualité. Des prises de position récentes montrent qu’il sera en réalité au cœur de notre campagne interne pour la désignation du candidat : veut-on créer les conditions politiques d’un gouvernement de rassemblement de la gauche ou cherche-t-on, en se référant un jour à Blair et en empruntant le lendemain à Sarkozy, à se rapprocher du centre droit ?

- l’autre choix mitterrandien, c’est d’avoir su conjuguer la transformation sociale et l’action gouvernementale dans la durée. Avant Mitterrand, la gauche avait su mettre en œuvre de  grandes avancées, mais il lui avait été ensuite difficile de gouverner dans la durée. Souviens-toi du Cartel, du Front populaire, de la Libération ou encore de Mendès France. Mitterrand a brisé la « malédiction du pouvoir » : avant lui, la gauche gouvernait par éclipses ; avec lui, elle a agi durablement. Les conquêtes de 1981-1986 – la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, l’abolition de la peine de mort, le sauvetage de notre industrie par la nationalisation de certains groupes, la décentralisation, la relance européenne avec Kohl face à Thatcher, la démocratisation de l’audiovisuel, la dépénalisation de l’homosexualité – ont été significatives. Ensuite, réélu en 1988, Mitterrand a voulu inscrire ces conquêtes dans le temps, c’était le sens du deuxième septennat qui n’a pas eu le même souffle, ni la même audace que le premier. Ce choix mitterrandien – volonté et durée – doit rester le nôtre pour le futur. Comme je l’avais souhaité, le projet que nous avons adopté cette année est ambitieux, mais il ne doit pas être travesti ou affadi ; cette ambition, nous devrons l’inscrire dans la durée de l’action gouvernementale.

Voilà les raisons qui expliquent ma fidélité à la démarche mitterrandienne, ce qui ne signifie pas servilité intellectuelle ou refus des évolutions indispensables. Sur un point en particulier, je marquerai clairement une différence pour 2007 : la question des institutions. Pour F. Mitterrand, il fallait démontrer que la gauche était capable de gouverner dans le cadre des institutions de la Vème République. Cette démonstration a été faite et ces institutions ont montré leurs limites, nous avons besoin d’une profonde réforme. C’est un exemple parmi d’autres de la  « rénovation » dont je veux être porteur. Au fond, avant d’aller au combat présidentiel en 2007, je préconise de relire « Le coup d’Etat permanent ». J’y trouve des propositions qui restent actuelles et qui sont même devenues urgentes.

2 – Précisément, tu as évoqué à plusieurs reprises une nécessaire évolution des institutions en France. Pour autant, tu ne parles pas de 6e République. Peux-tu nous expliquer le contenu que tu donnes à cette évolution institutionnelle ?

L.F. : Je suis clairement partisan d’une République nouvelle de nature parlementaire et nous pourrions faire le lien avec le sujet précédent en disant que la relecture du « Coup d’Etat permanent » est revigorante. Pour 2007, je suis heureux que notre projet, après certaines hésitations, ait tranché dans ce sens. Cela n’a pas été sans difficultés ! Plusieurs de nos responsables étaient  -et sont peut-être demeurés- favorables à un régime présidentiel : Ce n’est pas le régime à mes yeux le plus efficace, ni le plus équilibré. En outre c’est celui que propose N. Sarkozy.

D’autres camarades plaidaient en faveur du statu quo, pensant que la question institutionnelle est relativement secondaire et que quelques bonnes pratiques locales conjuguées à une extension de la décentralisation pouvaient remplacer une authentique réforme des institutions et de l’Etat. Je ne suis pas d’accord. Parce que je connaissais ces réserves, j’ai fait le choix d’intervenir dans le cadre de la Commission du projet et publiquement en faveur d’une réforme des institutions et pour un régime parlementaire : tu peux par exemple consulter l’entretien que j’ai accordé au Monde sur ce sujet en mai dernier [www.laurent-fabius.net/article499.html].

Mon analyse est la suivante. La France vit une crise démocratique profonde. Le président ne préside plus, le gouvernement ne gouverne plus, le parlement parle à peine, les partenaires sociaux sont court-circuités ou priés d’acquiescer. Quant au peuple, il n’est plus entendu ! Régionales, cantonales, européennes, référendum – quand les Français votent, la droite se bouche les oreilles et poursuit sa politique comme si les urnes n’avaient pas parlé ! Après le fiasco du CPE et la lamentable affaire Clearstream, on pourrait dire de ce régime : « Jacques Chirac l’a tué ». Les institutions sont fourbues. Il faut leur redonner des nerfs, grâce à une République nouvelle.

Si je suis désigné par les socialistes, puis élu par les Français, nous soumettrons à référendum dès septembre 2007 les fondements de cette République nouvelle. Les rôles de l’Assemblée nationale et du Premier ministre seront renforcés, et celui du président recentré sur l’arbitrage, le long terme et les valeurs qui fondent la cohésion de la Nation. Concrètement, cela signifie notamment : la responsabilité pénale du chef de l’Etat, le mandat unique pour les parlementaires, une dose de proportionnelle pour l’élection des députés, la suppression de l’article 49-3, un statut pour l’opposition, la parité gouvernementale, le droit de vote des étrangers aux élections locales, ainsi que les aspects constitutionnels de la réforme de la justice. Pour assurer un Etat impartial, le Président ne sera plus membre du Conseil supérieur de la magistrature, ne nommera plus les membres du Conseil constitutionnel ou du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Cette refondation démocratique s’étendra à la démocratie territoriale, la démocratie sociale et la démocratie culturelle, qui seront renforcées. Enfin, pour ancrer la démocratie participative dans notre pacte républicain, je suis favorable à un mécanisme qui permettrait à une proposition de loi soutenue par plus d’un million de Français d’être examinée par le Parlement.

Vient alors la question sémantique que tu soulèves. D’un point de vue juridique, la « VIème République » suppose que la nouvelle assemblée nationale ait un mandat constituant, que l’actuelle Constitution soit abrogée et entièrement réécrite, et que de nouvelles élections législatives se tiennent après l’adoption de la nouvelle Constitution. Durant ce laps de temps, l’action économique et sociale de la France sera suspendue alors même que les urgences, dès mai et juin 2007, s’appelleront la hausse des salaires et des pensions, le collectif budgétaire pour l’école, le logement, la santé, la recherche, l’environnement, et que des rendez-vous européens auront lieu au cours desquels la France devra marquer avec force sa volonté d’engager, avec ses partenaires les plus euro-volontaires, une réorientation de l’Europe et une relance sociale et démocratique. Voilà pourquoi je parle plutôt de « nouvelle République ». Je pense que l’on peut réformer très profondément et très rapidement les institutions actuelles sans passer par ces différentes étapes. Et, au-delà des termes, pour arriver au même but : un République nouvelle parlementaire.

3 - Tu te présentes comme un républicain, défenseur de la laïcité, ce qui inclut la lutte contre les communautarismes. Dans quelle mesure cette position est-elle compatible avec la rénovation qui passe par plus de place accordée aux femmes et aux "minorités visibles" ?

L.F. : Tu as raison d’évoquer cet attachement à la laïcité. Si je devais me définir, je dirai : socialiste, républicain et laïc. La laïcité, j’y suis attaché depuis le lycée ! Pour moi, la laïcité n’est pas une valeur parmi d’autres, c’est la clé de voûte de notre vivre ensemble. Elle ne doit pas être « ouverte », « adaptée », relativisée, ou que sais-je encore, elle doit être constamment réaffirmée. J’ajoute que les événements qui déchirent actuellement le monde ne font que me renforcer dans cette conviction. L’alternative aux fondamentalistes de tous bords, les islamistes iraniens comme, d’une autre façon, les évangélistes américains, c’est la laïcité à la française : chacun est libre de pratiquer un culte ou de ne pas en pratiquer, mais il réserve ce choix à la sphère privée.

Citoyenneté plutôt que religiosité et communautés, cette conviction n’est pas nouvelle. Elle me sépare par exemple totalement de N. Sarkozy et elle sera un élément fondamental de clivage pour les prochaines échéances. J’avais fait de la laïcité le thème central de mon intervention lors du Congrès de Dijon en mai 2003. J’ai plaidé pour qu’une loi interdise les signes religieux ostensibles dans nos écoles. Là encore, plusieurs de nos responsables défendaient un autre point de vue, préférant un statu quo intenable – et d’abord pour les chefs d’établissement et les enseignants ! – à la réaffirmation de la laïcité. Dans le prolongement de cette loi, je souhaite qu’une Charte sur la laïcité soit adossée à la Constitution. Cette proposition, que j’avais formulée, figure désormais dans le projet socialiste.

Mais, pour moi, réaffirmer la laïcité ne signifie en aucun cas ignorer le visage moderne et divers de la France. Je suis partisan d’une stricte égalité de droits et de devoirs entre les différentes religions, ce qui exige une plus grande reconnaissance de l’Islam. Je suis un adversaire acharné de toutes les discriminations, qu’elles visent les immigrés installés sur notre territoire, les jeunes Français issus de l’immigration, ou nos compatriotes d’Outre-Mer. Je partage la demande d’égalité formulée par les homosexuels. Je suis un combattant de la cause des femmes. Nous devrons faire preuve de volontarisme pour aller jusqu’au bout de la parité : c’est notamment le sens de ma proposition d’un gouvernement intégralement paritaire.

Sans avoir recours à des quotas, nous devons faire en sorte que la diversité soit mieux représentée dans nos rangs : par exemple, il y a deux ans, j’ai soutenu la candidature de Bariza Khiari au Sénat, qui est à ce jour la seule femme originaire d’Afrique du Nord à siéger dans cette assemblée. Lors des législatives, j’ai aussi souhaité que des candidats issus de la diversité puissent se présenter en nombre suffisant et en position éligible. J’ajouterai un élément : le renouvellement générationnel. Beaucoup de trentenaires m’accompagnent : lors du Congrès du Mans, j’ai fait en sorte qu’ils soient présents au conseil national  du PS au titre de la motion Rassembler à Gauche. La remise en cause du cumul des mandats doit leur permettre d’accéder en plus grand nombre à l’élection. Enfin, s’agissant du prochain gouvernement, il devra marquer un équilibre entre l’expérience qu’exigent des circonstances très difficiles et que légitime la qualité de nos responsables et le nécessaire renouvellement des équipes.

4 - L'Université d'été de Rénover Maintenant à Fouras a lieu dans quelques jours. Qu'as-tu à dire aux camarades de notre courant ?

L.F. : Comme ce fut le cas lors des précédentes échéances, le choix du candidat socialiste à l’élection présidentielle ne sera pas seulement celui d’un homme ou d’une femme. Ce sera le choix d’une ligne politique et d’un grand dessein pour la France. Le sens de ma candidature est clair : en rassemblant les socialistes d’abord, la gauche et les Verts ensuite, une majorité de Français enfin, je souhaite être le Président d’un vrai changement.

Des débats auront lieu entre les différents candidats dans le cadre de notre campagne interne. Sans artifice ni zig-zag, j’espère qu’ils permettront d’aller au fond des choses.

Sur cette base et loin des pressions médiatico-sondagières ou de la dérive people, chaque militant(e) se déterminera en conscience, au nom de l’idée qu’il (elle) se fait de la gauche, de ses valeurs et de son action. Il - ou elle - aura aussi à se demander qui d’entre nous, sollicitant son suffrage, s’attache vraiment dire ce qu’il fera et ce qu’il ne fera pas.

A l’échelon local, les amis qui m’accompagnent et ceux de ta sensibilité échangent, agissent, s’opposent et proposent souvent ensemble. Depuis 2002, dans le parti ou dans les mobilisations sociales, nous nous sommes retrouvés dans des causes communes : je pense notamment à notre refus fondamental de la dérive libérale de l’Europe et à notre volonté de faire barrage aux méfaits de la mondialisation financière. Comme les institutions et la démocratie, ces deux enjeux seront au cœur de l’élection de 2007. Pour leur donner un débouché politique, il faudra des convictions solides, et non des positionnements de circonstance ou quelques propos à l’emporte pièces, sur fond d’apologie du blairisme et de  mondialisation « heureuse ». Comment par exemple, se faire le chantre d’une Europe plus démocratique et sociale, après avoir expliqué à la veille du 29 mai 2005 que si les Français votaient NON, il faudrait privatiser les cantines scolaires de telle ou telle Région. Pas sincère. Est-ce crédible ? Je souhaite, moi, que nous fassions réellement de la politique avec un grand P pour changer de contenu et de méthode, à la lumière de notre expérience, dont il faut reconnaître objectivement les réussites et les échecs. C’est cela la vraie rénovation. Vous pouvez compter sur moi pour tenir des engagements qui, si souvent, nous ont rassemblés et nous rassemblent. »

Bonne rentrée à toutes et à tous

Pierre Grimaud Now

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Commentaires
F
Nous avons rejoint le PS en 81 et regrettons de constater que les militants de terrain sont aux mains de militants venus subitement de je ne sais où, qui s'affranchissent des traditions (on a mieux à faire que venir à une réunion de section) et qui disent ne jamais avoir été adhérents d'un parti mais qui veulent déjà nous donner des leçons!
J
Lu sur site de 143 rebelles, je suis enchanté de vous transmettre "sans bidouillage" ce cri de colère que je partage :<br /> <br /> Loft à Solfé? on a perdu la démocratie militante...<br /> En tant que militant socialiste je suis totalement halluciné par la démarche de François Rebsamen, numéro 2 de mon parti. Demander publiquement, dans un grand quotidien national, que Jack Lang et Dominique Strauss Khan se retirent pour que sa préférée soit désignée dans un fauteuil : on rêve ! Le dépôt des candidatures n’est pas encore ouvert qu’il serait déjà fermé ? Circulez il n’y a rien à voir ! <br /> <br /> A quoi bon organiser un vote puisqu’il n’y aurait qu’une seule candidate ?<br /> <br /> Pendant qu’on y est, allons au bout du cauchemar : pourquoi ne pas faire ça par SMS ? Pour éliminer Jack tapez 1, pour éliminer Dominique tapez 2, pour empêcher Lionel de revenir tapez 3… Ségolène cette semaine n’est pas nominée, elle a été sauvée par les sondages ! <br /> <br /> Ca irait beaucoup plus vite, c’est sûr ! Sans compter que ce vote par élimination permettrait de ne pas trop s’embêter avec le vote, le vrai, un vote d’adhésion, un vote démocratique censé départager les candidats sur ce qu’ils sont, ce qu’ils pensent, ce qu’ils proposent, ce qu’ils disent, sur leurs visions du monde, de la société et de ce qu’ils ou elles nous proposent d’en faire. <br /> <br /> Quel parti merveilleux ! C’est tellement ennuyeux la politique " à la Papa " avec débat d’idées, réunions, réflexions, textes et amendements… <br /> <br /> La politique à la " Tonton " devrais-je dire. Parce que décidément, dans la famille François je demande Mitterrand !<br /> <br /> J’entend d’ici les slogans : " rendez nous nos 20 euros ! on était venu pour voter ! " <br /> <br /> <br /> <br /> Guillaume Couty <br /> <br /> Secrétaire de la Section <br /> <br /> François Mitterrand
G
Mme ROYAL n'a absolument pas la carrure d'un chef d'Etat. Comment pourait-elle être chef d'Etat, alors qu'elle n'a aucun programme et aucune idée précise !.... Je pense qu'à gauche, il y a des hommes et des femmes bien plus brillants que madame Ségolène ROYAL. <br /> GASTON
B
Nous partageons totalement votre analyse et regrettons d'assister dans notre parti à cette parodie de démocratie. Mais hélas une grande parti des militants est aux ordres. Espérons que ceux qui réfléchissent seront majoritaires.
Millenium Graindesel
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