REDONNER CONFIANCE
La coupure entre les Français et la politique est-elle de plus en plus importante ? Que faire pour redonner confiance à celles et ceux qui doutent de la capacité de nos dirigeants à parler vrai, à faire preuve de courage, bref à changer le cours des choses ?
Nous ne pouvons plus raisonner comme hier où les composantes de la société française étaient clairement définies, d’après des schémas classiques, l’appartenance sociale et religieuse conditionnant les comportements politiques et les attitudes privées.
La société de consommation et l’expansion du tertiaire ont donné récemment naissance à une classe moyenne composite et massive, estompant les catégories sociales traditionnelles. Cependant, même si la lutte des classes (au sens marxiste) n’est plus le moteur de l’histoire, certaines frontières sociales subsistent, d’autres apparaissent, au point de creuser dangereusement de nouveaux clivages comme de nouvelles inégalités.
A l’évolution rapide de la société civile, répond une forte inertie de la société politique.
Globalement, les cinquante dernières années marquent le passage de la France à une société post-industrielle, essentiellement urbaine et tertiaire, de plus en plus engagée dans une compétition mondiale à dominante capitaliste et productiviste. Des évolutions sociales, constitutives de la période post-industrielle, ont eu des conséquences importantes sur le comportement individuel et collectif des Français.
L’évolution de la famille constitue un des aspects les plus marquants de ce qu’il est convenu d’appeler la « modernité » de la société française. Le temps de travail n’a cessé de régresser dans les sociétés occidentales, relançant la discussion sur la civilisation des loisirs et la thèse de l’émancipation par le temps libre. Les 35 heures révèlent un problème sérieux : comment sera satisfaite la demande de loisirs supplémentaires sans entraîner ou accroître les disparités de revenu ?