PREOCCUPATIONS

La vague de violences urbaines se traduit par une nette remontée des inquiétudes sécuritaires, mais également des préoccupations liées aux différentes raisons que l'on peut voir aux sources de la crise.

Notre pays vient de traverser une crise qui génère une angoisse multiforme et qui n'appelle pas uniquement des réponses sécuritaires. Ce n'est pas seulement la sécurité des biens et des personnes qui resurgit dans les préoccupations : les inquiétudes sur « le chômage et l'emploi » et sur « l'intégration et les relations entre groupes sociaux » progressent tout autant.

L'école et la qualité de l'enseignement, le logement, le rôle de la famille progressent également.

L'actualité a relégué au second plan les préoccupations liées à la santé et la qualité des soins et au financement de l'assurance-maladie, qui avaient fortement progressé en novembre selon l’ensemble des sondages réalisés.

Plus que jamais, l'emploi et le chômage sont au cœur de préoccupations.

Au total, la hiérarchie, le profil général des préoccupations des Français prend ce mois-ci une coloration nouvelle. Suite au recul des préoccupations sur la santé, l'écart s'est à nouveau creusé entre le chômage et l'emploi, à 73%, et les six sujets de préoccupations suivants, tous situés entre 38% et 36% de citations. L'école est remontée du 7ème au 3ème rang, rejoignant les inégalités sociales et l'évolution du pouvoir d'achat. La sécurité a gagné un rang, le rôle de la famille en gagne deux, l'intégration en gagne trois.

Mais plus que jamais, c'est bien l'emploi et le chômage qui sont au cœur de préoccupations, et la crise de violence qui a secoué notre pays redonne toute son acuité à un enjeu qui commençait à s'apaiser dans l'opinion.